On a déjà fait un bon bout de chemin depuis Townsville, mais la route est encore longue jusqu’à notre prochaine destination Darwin. On décide donc de se faire d’autres petits arrêts en chemin, comme on a pu faire à Mount Isa.
Mataranka
Ca y est on quitte définitivement le Queensland ! Après une longue nuit de bus depuis Mount Isa, avec en bonus un changement de bus à Tenant creek à 2h40 du matin (dommage on venait juste de s’endormir…), on s’offre un peu de repis à Mataranka Homestead, une sorte de camping/motel/backpackers perdu au milieu de nulle part et à la fois bien fréquenté car à côté d’une célèbre source chaude. Nous passerons deux nuits ici, car même si la propreté du backpackers laisse à désirer, il y a quand même rien de mieux que de dormir dans un vrai lit ! Et puis la source chaude est vraiment pas loin, située à une centaine de mètres, donc on en profite aussi pour se délasser gentiment dans une eau à plus de 30°…
On en profite même pour tenter de faire un footing. Je dis tenter car ici c’est le bush, et c’est plutôt sauvage. Autant c’est marrant de faire la course avec des kangourous, autant c’est plus délicat de croiser la route d’un chien sauvage (un dingo ?) qui a plutôt l’air de vouloir défendre son territoire… tant pis on fait demi-tour pour cette fois, mais attention la prochaine fois… on ne courra pas dans le bush, et toc !
Katherine
Après notre court séjout à Mataranka, on reprend la route pour à peine 2 heures cette fois-ci (et c’est parfait comme ça !) pour rejoindre Katherine et y faire un nouvel arrêt. Ici rien de particulier, si ce n’est que Katherine est en quelque sorte la dernière grosse ville avant Alice Springs situé tout au centre du pays. Alors ici, les gens s’arrêtent pour faire quelques provisions, profiter des prix bas de l’essence et se reposer avant d’attaquer l’outback façon territoire du nord…
En ce qui nous concerne, on ne passe que la nuit ici car nous prenons le Ghan le lendemain, le train légendaire qui relie Adélaïde (tout au sud) à Darwin (tout au nord).
On s’approche de la fin du mois de juin, on vient de finir notre WWOOFing chez Kate et Stuart dans la région d’Innisfail. Il est maintenant l’heure de quitter le Queensland, mais pour cela une looooooongue route nous attend !
Un petit trajet en « premium seats »
C’est donc fini pour le Far North du queensland, ses forêts tropicales et ses champs de cannes à sucre à perte de vue (on serait presque un peu nostalgiques, on a vraiment apprécié la diversité du Queensland et toutes les belles aventures que nous y avons vécu). Nous prenons le train depuis Innisfail jusqu’à Townsville où nous faisons un arrêt pour la nuit, car le jour suivant nous prenons le train pour Mount Isa, à l’extrémité Ouest du Queensland.
Cette petite portion entre Innisfail et Townsville est plutôt très confortable, car seuls des « premium seats » étaient disponibles pour ce trajet. En effet, en temps normal, notre pass ne nous permet pas de bénéficier de cette catégorie de places, mais cette fois-ci, cela était possible à condition d’attendre la semaine précédant le voyage pour faire une réservation sur les potentielles places de « dernières minutes » encore disponibles. Au final aucun problèmre, des places étant encore dispo et nous avons pu faire une réservation en premium seats !
Pour le coup, il n’y a pas erreur sur la marchandise car une fois dans le train, on se sent bien ! Pleiiiiiiiin de place pour les jambes, un écran par siège avec une sélection de films, séries TV, musiques, radios et tout le tralala. Grande classe ! On se croirait vraiment dans un avion. Bref un plaisir ! Dommage que l’on n’ait pas pu voyager comme ça tout du long !
Un stop à Townsville
Notre confortable trajet s’arrête après quelques heures car nous devons faire un changement à Townsville. Nous trouvons un backpacker pour la nuit, car nous prenons un train le lendemain pour Mount Isa.
Nous connaissons bien la ville de Townsville pour y avoir déjà séjourné à deux reprises (avant et après notre WWOOFing sur Magnetic Island). On s’y sent comme à la maison ! Nous prenons même le temps de faire un footing tôt le matin avant de reprendre le train pour Mount Isa. Pas une mauvaise idée de se dégourdir les jambes avant quelques milliers de kilomètres et 21 heures de train…
Townsville > Mount Isa : au revoir Queensland !
Notre dernier trajet en train avec Queensland Rail, un de nos partenaires. Et pour finir, quoi de mieux que de se mettre un bon trajet de plus de 20h entre Townsville et Mount Isa ! Cela représente la totalité de la ligne de train appelé l’Inlander.
L’inlander porte bien son nom. Il nous fait traverser le Queensland d’Est en Ouest. L’occasion de découvrir l’outback façon Queensland, en profitant du coucher puis du lever (oui le trajet et vraiment long) du soleil sur cette terre qui devient de plus en plus ocre.
Nous voilà maintenant à Mount Isa et ce soir nous prenons un bus direction les territoires du Nord. Il est temps de dire au revoir au Queensland où nous avons passé 2 superbes mois ! C’est aussi l’occasion de remercier notre partenaire Queensland Rail qui nous a permis de voyager sans encombre dans toute la région pendant ces 2 derniers mois !
Nous venons de quitter Kate & Stuart, chez qui nous avons passé 5 jours de WWOOFing.
Depuis le début, nous apprécions le WWOOFing car cela nous permet de rencontrer des personnes très intéressantes auprès de qui nous apprenons énormément. Mais cette fois-ci, l’expérience a été particulièrement enrichissante car Kate & Stuart sont vraiment un couple incroyable !
Cela va être difficile de vous rapporter cela correctement avec quelques mots, mais nous allons essayer !
Un couple extraordinaire !
Kate et Stuart, un couple de soixantenaires, sont des artistes. Ils vivent surtout des dons de Stuart pour faire des paniers ou autres objets à partir de fibres naturelles. Ils les ont tantôt vendus comme des objets de design, comme simples paniers dans la rue, ou même à des musées car Stuart peut, à partir de quelques photos, reproduire un objet tissé suivant les traditions et cultures de peuples du monde entier. Nous avons même eu droit à un cours express de 15 minutes pendant lequel nous avons appris à faire notre propre chapeau à partir d’une feuille de cocotier ! Au fur et à mesure des discussions, on a pu comprendre qu’ils avaient aussi beaucoup voyagé à travers le monde, un peu comme des troubadours, en vendant dans la rue les « plus petits cerf-volants du monde ». Ils travaillent également beaucoup avec certaines communautés aborigènes d’Australie.
Pour essayer de vous peindre un peu mieux ces personnages incroyables, on peut vous raconter également qu’ils se sont installés dans le nord du Queensland (sur leur propriété actuelle) dans les années 80, et qu’ils ont habités pendant une dixaine d’années dans une cabane dans les arbres (avec leur deux enfants en bas âge !), en se lavant uniquement dans la rivière qui coule au bout de leur propriété et en vivant de manière très basique.
Une maison hors du commun !
Aujourd’hui, ils vivent dans leur belle et grande maison, qu’ils ont construit de leurs mains avec des matériaux de récup. Cette maison a encore une fois la particularité d’être toute ouverte (il n’y a pas vraiment de fenêtres), ce qui reste pour nous toujours intriguant car dans ce coin de l’Australie, la faune et la flore nous semblent particulièrement hostiles (en gros, tout un tas de trucs peut te faire très mal : les serpents, les araignées, même les fourmis et certaines plantes, …). Mais bon, on a été un peu tendus la première nuit, après qu’ils nous aient dit qu’il y avait probablement des serpents qui vivaient dans la maison (on a pu effectivement en avoir la confirmation le lendemain en découvrant la mue d’un serpent qui pendait à une des poutres du salon…), et des rats et une chauve-souris qui squattaient peut-être notre chambre, puis on s’y est fait !!
WWOOFers vs wild
Pour ce qui est du boulot, ce fût aussi quelque peu épique ! En arrivant, en voyant leur « jardin », on s’est même dit (un peu lassés du jardinage après ces dernières semaines): « Bon la bonne nouvelle c’est qu’on fera certainement pas de jardinage ici vu l’état du jardin… ». Car il faut vous imaginer un terrain plus que vallonné recouvert par un forêt tropicale. Et bien que nenni !!! Nous avons pratiquement essentiellement fait du jardinage. Le tout à coup de machette pour éclaircir le terrain, mais aussi à coups de bêche, de pelle, de fourche pour retourner toute cette terre !
La description ne fait peut-être pas rêver, et pourtant nous avons passé une superbe semaine chez eux. On a pu profiter de leur générosité, leur histoires incroyables, leurs délicieux légumes et fruits exotiques, leur rivière en bas du terrain… Bref un super moment qui nous a fait relativiser sur notre mode vie occidentale moderne !
A la chasse aux casoars…
Petite anecdote pour finir : ce matin, à 7h, nous avons eu le droit à un réveil en fanfare « Courrez chez la voisine, il y a un cassowary dans son jardin ! ». Nous voilà partis (un peu par politesse), les yeux encore tout collés, chez la voisine, ce qui signifie traverser un bout de forêt tropicale et la rivière (de bon matin, ça vivifie, car bien entendu il n’y a pas de pont…), un sac de bananes dans les mains pour amadouer la bête. Evidemment, une fois sur place, la bestiole avait disparu ! Mais par chance, nous avons pu l’apercevoir au loin sur le chemin du retour. Ouf, nos efforts ont été récompensés !
Il est temps maintenant de prendre le train pour partir à la découverte de l’outback australien ! Encore merci, Kate & Stuart, pour votre chaleureux accueil.
Nous voilà de retour après un petit tour en campervan autour de Cairns ! Un joli petit road trip dans cette région tropicale pour le moins… humide !
L’itinéraire
Nous avons commencé par faire un petit tour du côté de Cape Tribulation. Situé au Nord de Cairns, Cape Tribulation est l’endroit où la forêt tropicale rencontre l’océan et la grande barrière de corail. Le zone est beaucoup moins touristique, les plages sont sauvages, c’est beau ! En revanche, on pense que la région a beaucoup souffert du dernier cyclone car beaucoup de cafés et commerces (déjà peu nombreux) sont fermés et délaissés.
Pour atteindre Cape Tribulation, il faut traverser la Daintree River. On a en profité pour faire un petit tour en bateau sur cette rivière pour aller à la rencontre de la faune locale : les crocodiles ! En l’occurence, des crocodiles d’eau salée qui remontent un peu la rivière. Grâce à notre guide nous avons pu apercevoir une petite femelle, un bébé croco, et le mâle dominant. Ah oui, on vous l’a peut-être pas dit, mais même si le plages sont une fois de plus magnifiques dans la région, on évite de se baigner !!
Ensuite, nous avons fait un petit tour dans la région des Tablelands : très valonnée, très verte, recouverte de forêt tropicale, de rivières et de chutes d’eau. Bref, c’est pas du tout l’image qu’on se fait de l’Australie ! Mais c’est beau aussi !
Nous avons fini notre petit périple par Mission Beach, une autre belle et longue plage (4 km) bordée de cocotiers.
Forêt tropicale, en anglais ça se dit « rainforest »
L’itinéraire avait l’air vraiment au top sur le papier. En plus, en théorie, à partir de mai, c’est la saison sèche dans cette partie de l’Australie, parfait pour se balader et camper. En théorie !!! Et oui, la pluie ne nous a pas laché d’une semelle ou presque pendant cette dernière semaine (c’est confirmé par les locaux, c’est exceptionnel à cette période de l’année). Du coup, on a dû limiter le nombre de promenades et augmenter le nombre de cafés… On vous cache pas que ça nous a mis parfois un petit coup au moral, surtout quand tu es en camping et qu’il n’y a pas beaucoup d’endroit où s’abriter à part le petit intérieur du van…
On a quand même pu marcher un peu, plus ou moins au sec, dans la forêt ou sur le sable. Et Edouard a pu se donner à sa nouvelle actvité favorite depuis sa dernière acquisition : jouer du didgeridoo. (Oui, on s’est dit que c’était pas assez challenging de se déplacer avec deux gros sacs, deux petits sacs et une guitare, on a voulu pousser le défi plus loin et rajouter un didgeridoo !! Mais Edouard a pu se construire un super étui, plus d’infos dans la rubrique « infos pratiques » avec un superbe Tuto-Brico ! Il est pour toi celui Romaing). Dans la plupart des tribus aborigènes, la pratique du didgeridoo est une activité exclusivement réservée aux hommes. Par respect pour ces traditions, je préfère ne pas me mêler des ces choses-là (et pas du tout parce que ça a l’air super compliqué de sortir un son potable…).
La faune locale
La principale caractéristique de la région est la présence de cassowaries (casoar en français), une sorte d’émeu avec un coup bleu et un « casque » sur la tête. On n’en a pas vu, mais on n’est pas trop déçus car ces charmantes bestioles sont apparemment assez aggressives et on n’aurait pas franchement aimé se retrouver nez à nez avec l’une d’entre elles !
On a aussi loupé les tree kangaroo, les ornithorynques, les pythons et autres tree snakes, ainsi que les white-lipped tree frog (grenouille géante en français)… Bref, on n’a pas eu beaucoup de succès cette fois-ci !
Par contre, il y a un autre type de bestioles dont on aurait bien aimé éviter le contact !!
Nous nous baladions tranquilement dans la forêt tropicale, enfin non pas très tranquilement à vrai dire, le chemin était escarpé, boueux, pas très bien tracé et on était à l’affût du moindre bruit qui nous indiquerait la présence de casoars (les crottes rencontrées sur le chemin nous indiquaient qu’ils étaient passés par là !). De retour à la voiture, on reprend la route quelques minutes avant de réaliser que nous avions de la compagnie… Des sangsues avaient colonisé nos chevilles ! Beurk. Panique à bord. On s’arrête dès que l’on peut, on se débarasse comme on peut de ces bestioles, et on nettoie les petites plaies. Une fois l’émotion passée, on peut repartir plus sereinement. Enfin on pourrait si la voiture voulait bien redémarrer ! Apparemment la batterie en a décidé autrement… Heureusement, quelques minutes plus tard, nous trouvons de l’aide et nous pouvons repartir !
Nous passons maintenant quelques jours à Cairns avant de repartir pour un nouveau WWOOFing dans quelques jours !
Et le WOOFing continue ! Nous venons de passer une semaine à Mossman chez Trudie et Tony, des producteurs de vin de fruits tropicaux à la Shannonvale Winery. Ils produisent et récoltent une bonne partie des fruits utilisés pour produire leurs vins.
« No, it’s not sweet and sticky »
Les vins de fruits tropicaux, c’est très intéressant et en plus c’est très bon. On a eu le plaisir de goûter à quelques uns de leur vins : fruit de la passion, mangue, jaboticaba (un fruit d’origine brésilienne), gingembre et enfin citron vert ! Ce sont les principaux vins qu’ils proposent, mais ils produisent aussi des vins liquoreux (en anglais « fortified wine ») à base de : litchi, graine de cacao, sapotier noir, orange, gingembre et citron vert.
Comme ils aiment expliquer à propos de leurs vins : « No, it’s not sweet and sticky » (non, ce n’est pas sucré et collant)! Eux même amateurs et grands connaisseurs de vins (de raisin), ils nous expliquent qu’ils doivent mener une bataille contre les prégugés que les gens ont sur les vins à base d’autres fruits que le raisin. Les gens ont tendance à croire que les vins à base d’autres fruits (et en particulier les fruits tropicaux) sont des vins très doux. Bien au contraire, même s’ils restent des vins au goût très fruité, il est possible de faire des vins secs avec des fruits tropicaux. Le vin de fruit de la passion, par exemple, se rapproche pas mal d’un riesling.
De belles découvertes !
Notre boulot en tant que WWOOFers chez eux ne nous aura, bien entendu, pas permis de tout savoir sur l’élaboration de vin de fruits tropicaux. Malgré tout, cela restera une expérience très enrichissante. Nous avons pu être largement sensibilisés au travail que représente la production d’un vin en faisant de la mise en bouteille, de l’étiquetage, quelques analyses sur des vins en cours d’élaboration, etc.
Et bien sûr, nous avons eu le droit à quelques cours particuliers pendant les repas partagés avec nos hôtes !
Mossman et la région
Travaillant uniquement le matin, nous avons pu profiter de nos après-midi libres pour explorer la région en vélo. Nous sommes allez faire un tour du côté de Mossman Gorge dans le Daintree National Park, une gigantesque et luxuriante forêt tropicale ! Ici, il faut être vigilant, la nature est comme qui dirait hostile…
De plus, Mossman est réputé pour ses champs de cannes à sucre, habitat favori du très sympathique Taïpan côtier ! On croit même en avoir croisé un (qui fort heureusement ne nous à pas vu, car il n’avait plus de tête)… écrasé sur la route.
Nous passons ensuite une journée à Port Douglas sur la côte au niveau de Mossman, avant de retourner vers Cairns, d’où nous louerons un campervan pour la semaine. Et oui dans le coin, pas de train ni de bus ! Si on veut explorer, il faut sa wago ! Pas de problème, ce sera pour nous l’occasion d’expérimenter la vie en campervan comme le font la plupart des voyageurs en australie. Ça s’annonce fun !
Comme d’habitude, quelques photos de notre séjour à Mossman:
Faire du WWOOFing sur une île de la grande barrière de corail, ça semble sexy vous ne trouvez pas ? Nous, si. Alors c’est ce qu’on a fait ! Et on ne regrette pas, ce fût une nouvelle fois une superbe expérience.
L’île
Il y a encore un mois, nous ignorions complètement l’existence de Magnetic Island. Cette île est située dans la grande barrière de corail, au large de Townsville, où nous avons effectué notre précédent WWOOFing.
Nous sommes maintenant dans une région sub-tropicale, la végétation et la météo sont bien différentes du sud-est du pays. Un parc national s’étend sur la quasi-totalité de l’île qui comprend de nombreuses magnifiques plages, ainsi que de grandes forêts tropicales avec une faune et une flore très riches. Cette fois-ci, nous avons croisé sur notre chemin de jolies araignées, des koalas, des lézards et encore toute une floppée d’oiseaux très colorés ! On a manqué les serpents et les rock wallabis qui sont pourtant bien présents sur l’île.
Ce qu’on a particulièrement apprécié, c’est que Magnetic Island semble être moins touristique que la plupart des villes et îles où nous avons séjourné jusqu’à présent. On a vraiment aimé l’authenticité de l’île, percevoir la vie de ses habitants, plutôt que le va et vient des backpackers !
Nos hôtes
Nous avons passé une semaine entière chez Rodrigo, Shereene, et leur fille de 7 ans, Ishtar.
Rodriguo est originaire du Mozambique et a vécu dans pas mal de pays différents : Mozambique, Portugal, Macau, Australie. Il a aussi voyagé plusieurs fois à travers le monde. Autant vous dire que notre aventure australienne ne l’a pas vraiment impressionné, en tout cas ça lui parle. Shereene, sa femme, est quant à elle australienne, a des origines polynésiennes et cuisine merveilleusement bien. Elle a pour leitmotiv : « Pourquoi acheter ce que tu peux faire toi même ! ». Alors effectivement ça prend du temps, mais le résultat est délicieux et très sain !
Pour ce qui est du boulot en tant que WWOOFers, ils ne gèrent pas une ferme, mais possèdent un beau et grand jardin, pour lequel ils avaient besoin d’un peu d’aide. Nous les avons essentiellement aidé à construire de nouvelles « clotûres » en bois ou bambou.
Nous avons surtout passé un très bon moment en leur compagnie, à discuter de cuisine (et déguster les bons plats de Shereene !), de voyages (et ils en ont fait beaucoup…), de famille, etc. On a même eu droit à la petite soirée dans leur jardin au coin du feu à jouer (enfin plutot apprendre à jouer… mais pour le coup j’ai eu de la chance car Rodriguo est pas mauvais !) du Didjeridoo et du djumbe, très sympathique. Toutes nos excuses aux voisins… Rodrigo a aussi la particularité de pratiquer la méditation tous les matins. Il a pu partager avec nous ses motivations. Très intéressant aussi !
Encore une fois, on aura appris tout un tas de choses intéressantes !
Désolé, il y a eu un peu de laisser aller sur la tenue du blog… Mais nous sommes de retour pour rattraper notre retard !
Suite à notre séjour autour des Whitsunday Islands, nous avons repris le train direction Townsville. Townsville est une ville assez grande, mais peu touristique. C’est là que nous avons aidé Thalia pour quelques travaux de jardinage. Thalia est une jeune femme (moitié grecque-moitié allemande) installée en Australie depuis 10 ans, qui vit dans la « banlieue » de Townsville. En février dernier, un cyclone a frappé la région et a fait quelques dégâts dans son jardin. De plus, Thalia travaille la journée et n’a pas trop le temps de s’occuper de son jardin, nous étions donc là pour lui donner un petit coup de main (passer la tondeuse, désherber, couper quelques arbres, etc.).
Cette expérience de WWOOFing était donc un peu différente des précédentes, car nous étions vraiment autonomes et seuls la journée. De plus, Thalia s’était débrouillée pour avoir à disposition deux vélos que nous avons pu utiliser pour aller nous balader dans les alentours ! Au programme : balade sur le strand (bords de mer aménagés), visite de l’aquarium, petite grimpette en haut de la montage qui surplombe la ville, etc.
Nous avons aussi eu l’occasion de discuter beaucoup avec Thalia, qui a exercé en tant que psychiatre à Townsville. Elle a rencontré dans ce contexte beaucoup d’aborigènes, et elle a pu nous partager ses connaissances sur leur culture, mais surtout sur leur triste histoire récente (depuis l’arrivée des « blancs »), et sur les traumatismes qu’ils ont subit et qui se transmettent encore de génération en génération. Dans le nord du Queensland, on rencontre en effet plus d’aborigènes, mais les perspectives pour ces communautés semblent malheureusement limitées étant donné que la plupart sont prisonniers de l’alcool et d’autres types de drogue. (Il existe dans d’autres parties de l’Australie d’autres communautés qui ont réussi à échappé à ce fléau et qui arrivent encore à vivre leur vie et transmettre leurs traditions, mais elles semblent peu nombreuses…)
Autre particularité de Townsville : la ville se situe juste en face de Magnetic Island, notre prochaine étape !
On vous en raconte plus dans quelques jours !
Nous revenons tout juste d’une croisière de 3 jours en voilier autour des Whitsunday Islands. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça nous en a mis plein les yeux ! Pour faire court, nous avons fait une expédition de 3 jours et 2 nuits en voilier sur le S.V. Whitehaven. Ce voilier peut accueillir jusqu’à une trentaine de personne, équipage compris. Cette fois-ci, nous ne serons que 12 et c’est tant mieux, comme ça on ne sera pas les uns sur les autres. Parce qu’il faut être honnête, le voilier c’est bien, mais faut pas être fan des grands espaces ! Enfin si, parce qu’on est en plein océan, mais non parce que ta chambre fait la taille de tes toilettes…
Gros Programme et Gros Temps
Au programme de ces trois jours : voile, plage, snorkeling, kayak et re-snorkeling, et si on est sympa peut-être même encore un peu de snorkeling ! Pas de pot, on adore le snorkeling. Eh bien, ils ne nous auront pas menti ! Ou alors si un petit peu. Pour ce qui est de la partie voile, fallait pas être trop exigeant (cher capichef Théo et sous-capichef Yago vous auriez grondé car le capitaine a fait essentiellement du voilier à moteur… mais bon, fallait respecter le planning aussi !!!). Pour le coup, avec Marie, on n’était pas forcément deçus d’avoir pu accélérer le temps en pleine mer… d’autant plus que pendant ces 3 jours, il y a eu comme qui dirait gros temps ! On a eu droit à quelques agitations de type maritime à vous en faire revoir le petit-dèj’ ! Mais pour le coup, on est restés irréprochables. Même pas un brin de jeu. Bon d’accord, on a quand même fini par se sentir un peu brassés mais on s’en est vite remis et on a pu profiter de toutes les superbes activités que nous avait concocté nos gentils organisateurs !
Whitehaven beach… sous la pluie
Le programme de ces trois jours était fait pour profiter du décor idyllique qu’offrent les Whitsunday Islands. Malheureusement pour nous, le temps était plutôt capricieux et nous avons dû composer avec des alternances de beau temps et de pluie. Le plus gros regret peut-être aura été notre passage sur la célèbre plage de Whitehaven beach durant lequel la pluie n’aura pas vraiment cessé. Enfin si, elle a fini par arrêter de tomber… au moment où nous devions quitter la plage pour rejoindre le bateau.
Kayak avec les tortues
Pour le reste, la météo n’aura pas vraiment posé de problème. Si ce n’est quand il fallait sortir de l’eau, car le vent était plutôt raffraîchissant (malgré les combinaisons de protection contre les méduses). Il est difficile de décrire nos expériences de kayak et de snorkeling, mais ce fût vraiment génial.
Nous avons fait du kayak dans la baie adjacente à Whitehaven beach. Cette baie est réputée pour abriter de nombreuses tortues de mer. Et effectivement, nous avons pu en voir un paquet. Nous avons pu naviguer à leur côtés. Nous étions si près d’elles que nous avons même pu les toucher ! Les premières rencontres ont été assez surprenantes car devions naviguer dans une eau peu profonde mais très trouble. Bien souvent, on se rendait compte de leur présence lorsqu’elles se rendaient compte de la nôtre… c’est à dire lorsque nous leur passions à quelques centimètres ou lorsque notre pagaie touchait leur carapace. Et là c’est la panique, la tortue se met à se carapater tant bien que mal en batant très vigoureusement des nageoires… Ca surprend ! D’autant plus qu’une tortue de mer c’est costaud, certaines faisaient plus d’un mètre de longueur ! Bref, une expérience géniale. Nous sommes aussi contents que l’équipage nous ait annoncé après coup que la baie dans laquelle nous avons fait du kayak est non seulement réputé pour abriter des tortues de mer, mais aussi un requin tigre de temps à autres…
Snorkeling… avec les tortues aussi !
Pour ce qui est du snorkeling, autant dire que dans la grande barrière de corail ça envoie du bois ! L’eau est généralement crystalline, on voit à des mètres à la ronde. La population locale est plutôt colorée, on croit même avoir retrouvé le poisson qui a inspiré les motifs des survet’ des années 90 (http://goo.gl/2kg1v0).
Nous avons pu profiter de plusieurs sessions de snorkeling, à des endroits très variés. L’équipage a aussi pu nous faire un petit speech sur les poissons et mollusques que l’on a pu rencontrer en snorkeling. C’était vraiment très intéressant !
Pour finir, lors de la dernière session snorkeling, j’ai eu la chance de tomber nez à nez avec une tortue verte. Une tortue de la même espèce que celle que nous avions vu en kayak. Celle-ci n’a pas semblé surprise de me voir et a accepté que je l’accompagne dans sa balade matinale. J’ai pu nager avec elle pendant près de 10 minutes, c’était vraiment génial.
En bref, nous avons passé trois jours vraiment superbes dans les Whitsunday Islands. Si jamais vous avez la chance de vous trouver dans le coin un jour, nous conseillons vivement de faire ce trip sur le bateau que nous avons pris, le S.V. Whitehaven, l’équipage et les activités sont vraiment superbes !
Malheureusement, nous n’avons pu prendre que quelques photos et aucune sous-marine… Mais peut-être que cela donnera quand même une petite idée !
Il y a quelques semaines nous avions pu expérimenter les trains de nuit de NSW Trainlink. Cette fois-ci nous sommes dans le Queensland et nous voyageons entre Hervey Bay et Airlie Beach, de nuit donc. Nous allons pouvoir tester les trains de nuit façon Queensland Rail pour la première fois !
Une nouvelle fois nous allons voyager en classe éco. Ce qui signifie pas de lit pour passer la nuit, mais juste un siège. Peut-être que l’on s’habitue mais cette fois ce n’était pas trop pire… Les 13 heures de trains entre Maryborough et Proserpine sont presque passées comme de rien ! Ça tombe bien car nous avons encore quelques kilomètres de train devant nous cette année…