Gunung Rinjani

rinjani
  • De : Sembalun
  • A : Senaru
  • Distance : 39km

Nous sommes de retour après un trek dans le parc national du Rinjani. Une jolie rando sur 3-4 jours que l’on s’empresse de vous raconter dans la suite de ce post.

Jour 1 – Marche d’approche

Alors évidemment quand on doit grimper à 3726m, on ne part pas du niveau de la mer (ouf !) mais on nous a conduit en voiture au point de départ Sebalun à 1156m (aïe, ça fait quand même un joli petit dénivelé jusqu’au sommet…). Nous voilà donc partis de bon matin pour une marche d’approche qui nous amène au travers de prairies pendant les quelques premiers kilomètres avant de rapidement commencer à grimper à flan de volcan. Le camp de ce soir se situe à 2600m d’altitude environ. Alors c’est parti ! On grimpe. On grimpe. On grimpe. Et on grimpe encore un petit peu histoire d’avaler les quelques 1500m de dénivelé positif (et pas un seul mètre de négatif…) qui nous sépare du campement. Finalement, pour nous c’est plutôt dur mais finalement on essaie de pas râler trop fort quand on se fait dépasser par les porteurs qui montent en tongues (voire pieds nus!) avec leur bardas de 30kg sur l’épaule…

On finit par arriver au campement juste avant que les jambes se mettent trop à trembler. De là haut, on a une vue splendide sur le lac qui remplit aujourd’hui le cratère du volcan, et bien sûr toute la chaîne de montagnes qui forme le cratère. C’est sublime ! On profite du coucher de soleil, on avale notre diner et hop on se met au lit car le réveil est prévu à 2h du matin pour attaquer l’ascension vers le sommet.

Jour 2 – Ascension jusqu’au sommet (ou pas) et descente vers le lac

1h45, Auguste, notre guide nous réveille. On regarde notre montre. On n’est pas fachés mais on aurait pas été contre les 15 minutes supplémentaires que l’on nous avait promis initialement… Pas grave, on dormira plus tard et puis Auguste n’est pas arrivé les mains vides, du thé et des biscuits !

Une fois les biscuits engloutis, on saute dans nos chaussures et on attaque l’ascension. Là, pas de cadeau. Ca commence taquet voire même très violent. On en avait fait l’expérience en Nouvelle-Zélande, un volcan c’est beau mais à grimper c’est chiant ! C’est plus du sable que de la terre, résultat on a l’impression de pédaler dans la choucroute quand c’est vraiment pentu. Et pas de pot, pour commencer ce matin (cette nuit ?!) c’est vraiment pentu ! Après 200m de dénivelé très raide, on arrive enfin sur l’arète du volcan. Il n’y a plus maintenant qu’à longer cette arète jusqu’au sommet.

On ne s’énerve pas et on continue à grimper à notre rythme, c’est à dire tranquillement ! On se fait dépasser, avant de re-dépasser tout ce beau monde. On marche doucement mais on ne s’arrête pas souvent ! Il fait toujours nuit noire et c’est un régal de marcher sous ce ciel étoilé. La lumière de nos frontales n’éclaire pas beacoup plus loin que nos pieds et c’est tant mieux, ça nous évite de voir des deux côtés de l’arête.

A notre grande surprise, on a semble-t-il bien récupéré de la veille et l’ascension se fait assez « aisément ». Malheureusement, une fois au dessus de 3000m le vent commence à souffler ! On continue de monter, l’arête se retrécit, le vent continue de souffler (et de plus en plus fort). Aux alentours de 3500m le vent souffle en rafale et l’ascension devient un peu plus périlleuse. Ayant un peu le vertige, je commence à être de moins en moins serein. Marie semble à l’aise même si le froid commence à la géner. Lors d’une rafale, je vois notre guide devant nous se coucher devant la force du vent. Nous faisons de même. Là c’est bon, je ne suis plus serein du tout. Une discussion rapide s’impose avec notre cher Auguste :

  • « Ca va souffler comme ça jusque là-haut ? »
  • « Y a des chances… »
  • « Qu’est ce que t’en penses ? »
  • « J’en pense que c’est dangereux… »
  • « Bon laisse tomber, on fait demi-tour. On n’est pas absolument là pour le sommet, en plus j’ai oublié mon drapeau… »

Nous redescendons vers 3400m d’altitude pour nous mettre à l’abri du vent et attendre le lever du soleil. Visiblement, ce n’était pas impossible puisque plusieurs groupes de personnes ont pu atteindre le sommet mais bon, nous on n’est pas des aventuriers de l’extrême. On voulait juste faire une randonnée ! Et de là où nous sommes, le lever de soleil est tout aussi beau et en plus il fait moins froid !

Après en avoir pris plein les yeux, on entame la descente vers notre campement. Une fois le jour levé, il s’avère que l’arête est moins vertigineuse que ce à quoi l’on pouvait s’attendre (tant mieux pour moi !). De retour au campement, les porteurs avaient préparé le petit-dej’ : café Lombok/thé, pancake banane-ananas et plateau de fruit. C’est royal mais honnêtement on se serait contenté de plus rudimentaire… On commence à comprendre pourquoi les 2 porteurs se trimbalent 30kg chacun. Sur le coup on ne se plaint pas, et on mange tout ça sans rien dire de plus. On pique un petit somm’ rapide avant de s’attaquer à la descente vers le lac et les sources chaudes.

Visiblement, les pentes sont raides ici, ça pique les genous à la descente. A mi-descente, petite pause repas. Encore délicieux ! On continue à descendre cette pente qui se fait de moins en moins raide jusqu’à arriver au lac. Nous dormons au bord de ce lac ce soir, mais avant, nous allons faire un petit crochet par des sources chaudes pour profiter d’un bon petit bain fort relaxant ! On profite de l’après midi pour se relaxer et se reposer au bord du lac.

Jour 3 – Point de vue et looooongue descente !

Au petit matin, la vue sur le lac depuis notre tente est toujours aussi sublime mais il est temps de rechausser et d’attaquer la remontée vers le haut du cratère. Cette fois-ci, de l’autre côté, ce qui nous permet d’admirer une autre vue, encore plus incroyable, sur le cratère. Plus nous montons, plus la vue est top ! C’est toujours aussi raide et les porteurs nous dépassent rapidement en tongues et commencent à escalader devant nous avec leur matos, ça force vraiment le respect !

Une fois en haut, à 2500m, nous profitons une dernière fois de la vue et commençons notre longue descente vers Senaru (601m d’altitude) notre point d’arrivée demain matin. Vous avez deviné, c’est toujours aussi raide mais qu’importe maintenant on est habitués ! La descente se fait au travers de la forêt et l’on croise de nombreux singes qui semblent faire la course avec nous du haut de leurs arbres. C’est très amusant !

Après une bonne heure de descente et une pause repas, Auguste nous demande comment nous nous sentons. Si tout va bien il nous propose de tirer un peu plus aujourd’hui pour être peinard demain matin. On se sent plutôt bien, on dit banco ! Apparemment il a du nous trouver en forme car finalement, il nous fera camper à la sortie du parc national (après environ 1700m de dénivelé négatif)… à 25 minute de marche de Senaru. On vous passe donc le résumé de la 4ème journée de ce trek de 4 jours que nous avons finalement plutôt fait en 3 jours.

Un trek difficile mais un très beau trek !

Au final, ça se résume assez simplement : on en a pris plein les pattes et plein les mirettes ! Pas trop de regret pour ce qui est du sommet, si ce n’est qu’avec un guide un peu plus expérimenté (Auguste a tout juste 20 ans) on aurait pu être un peu plus en confiance et le tenter malgré le vent. Mais c’est ainsi, et nous avons pu profiter de tout le reste à fond. On repart ravis !

Petit point négatif malgré tout : le parc national est sale. Malgré les efforts de nos guides et porteurs qui semblent avoir pris soin de ne rien laisser derrière eux, tous les campements ressemblent à de véritables décharges. Au lieu de proposer des festins à tous les repas, les compagnies de guide devraient plutôt mettre l’accent sur la limitation des déchets et faire en sorte de ne rien oublier en route… c’est bien regrettable.

Pour finir, voici quelques photos de Lombok et du trek :

Bien arrivés à Lombok !

senggigi

Après 3h30 de vol, nous voilà bien arrivés à Lombok (Indonésie) !

Nous avions arrangé avec notre hôtel notre transfert jusqu’à Senggigi, notre première étape. Ce trajet de 30 minutes nous a bien mis dans le bain. On s’attendait à être dépaysés, mais ça nous a quand même fait un petit choc ! La chaleur, la circulation et la conduite à l’indonésienne, les tentatives de notre chauffeur pour nous emmener faire un tour dans tel endroit ou telle boutique (où il obtiendrait certainement une commission !) et tout ce qu’on a pu voir par notre fenêtres en si peu de temps, si différentes de l’Europe ou de l’Australie, et difficiles à décrire en quelques mots… !

Bref, nous voilà à l’hôtel, situé au bord de la plage. Pour l’instant, il ne nous reste plus qu’à prendre nos marques, s’habituer à la température (30°C) et déguster de bons mets indonésiens, pour l’équivalent de quelques euros (on pense qu’on devrait y arriver !).

A bientôt pour plus de nouvelles !