1er WWOOFing à Robertson

rossgol

Nous y voilà ! C’est l’heure de notre premier WWOOFing. On va enfin avoir une idée un peu plus précise de ce que cela signifie ! Nous sommes arrivés le vendredi soir par le train comme expliqué dans notre dernier post. Nous allons essayer de vous décrire cette première expérience le mieux possible. Vous présenter Rhonnda, sa ferme, le boulot qu’on y a fait, etc. Désolé, c’est un peu long mais ce fût 3 jours intenses !

Rhondda et sa ferme

Commençons pas le commencement… Rhondda, notre hôte et « patronne » pour le weekend, nous récupère le vendredi soir à la gare de Bowral à quelques kilomètres de sa ferme située à Robertson. Elle nous récupère avec une vingtaine de minute de retard car elle a fini le travail un peu plus tard que prévu. Elle arrive tout juste de Canbera où elle travaille la semaine en tant qu’avocate (oui, c’est un peu bizarre… Rhondda c’est pas la fermière de base, mais ça vous allez vite vous en rendre compte…). Elle devait nous accueillir pour le weekend avec son mari Paul, mais ce dernier a eu un empêchement de dernière minute. Il doit prendre un avion tôt le dimanche matin car il part animer une conférence à Kuala Lumpur (classique aussi pour un fermier…). En vrai et si on a bien compris, Paul est professeur en « stratégie internationale ». Ca vous donne une première idée de qui sont nos hôtes ! Vous l’aurez compris, ils mènent tous les deux une vie un peu particulière. Ils bossent en ville la semaine et à la ferme le weekend pour un total de 8 jours de travail par semaine, à quelque chose près…

Il semblerait donc que nos hôtes soient des bosseurs, mais il semblerait aussi qu’ils gagnent plutôt bien leur vie. Ce qui nous a mis la puce à l’oreille, c’est peut-être le moment où l’on a découvert l’endroit où l’on allait dormir pour le weekend. En général, en WWOOFing il y a deux possibilités : soit t’as pas de chance et tu dors dans la grange avec les bêtes, soit t’as de la chance et tu dors dans un abri sous une bâche contre le mur de la grange. Bon, j’exagère peut-être un peu mais je pense que dans certain cas on doit pas être loin de la vérité (l’avenir nous dira si j’ai tort ou raison). En ce qui nous concerne pour ce premier WWOOFing, nous sommes plus que chanceux et agréablement surpris lorsque Rhondda nous fait visiter notre « cottage » pour le weekend. Il s’agit en fait d’une maison d’environ 120m2 avec 3 chambres, cuisine, salle de bain (linge de bain fourni), salon avec cheminée, TV et en bonus le petit jardin d’hiver pour la déconne.

Ed, belle au naturel dans son cottage privé
Ed, belle au naturel dans son cottage privé

Au début on croit à une blague mais apparemment c’est bien juste pour nous deux. Rhondda, elle, vit dans la maison à côté… Je vous passe la description détaillée de la maisonette de Rhondda, mais en gros ça parle de maison avec vue sur la propriété et la côte au loin, piscine, double garage, etc. Pour le reste, en arrivant de nuit le vendredi soir, difficile de voir à quoi ressemble la sus-dite « propriété ». Tant mieux, ça nous laisse des surprises pour le lendemain !

La samedi matin donc, après une excellente nuit dans notre petit lit douillet, il va falloir rentrer dans le vif du sujet. Rendez-vous à 9h pour une rapide visite de la ferme avec Rhondda avant de se mettre à bosser. Pour faire court (car il reste encore pas mal de choses à vous raconter), Rhondda est l’heureuse propriétaire d’un petit domaine de 38 hectares sur lequel se trouve sa maison, notre fameux « cottage », 2 vergers pour un total de 300 pommiers, un potager, une cidrerie, un abri pour les tracteurs, 5-6 prés et un abri pour la trentaine de vaches, leurs veaux et le taureau. Car oui, en plus du cidre, Rhondda gère un élevage de veaux (quand on vous disait qu’elle était pas banale cette chère Rhondda…).

On en a fini pour les présentations, l’heure est maintenant au WWOOFing. Nous sommes venu donner un coup de main à Rhondda pour le weekend dans sa cidrerie. Au programme, mise en bouteille du cidre de 2013 le samedi, puis presse des premières récoltes de 2014 le dimanche et le lundi. On arrive au bon moment, car on évite la récolte !

Samedi, c’est mise en bouteille !

Pour la mise en bouteille du samedi, nous sommes quatre : Rhondda, Marie et moi, ainsi que Tony (un ancien cuisinier en cours de reconversion qui s’occupe maintenant des vergers de Rhondda pendant la semaine). La mise en bouteille est un boulot plutôt agréable et facile. Il faut juste s’organiser un peu niveau logistique mais le boulot en lui-même n’est pas sorcier : laver les bouteilles, laver les bouchons, remplir les bouteilles, bouchonner les bouteilles, ranger les bouteilles. Très rapidement l’équipe atteint son rythme de croisière et autant vous dire qu’à nous quatre, ça envoie du bois !

Avec des si on mettrait Marie en bouteille...
Avec des si on mettrait Marie en bouteille…

Finalement, on ne sera pas trop de quatre, car dans l’après-midi nous devons faire face à une situation d’urgence. Les vaches ont décidé d’attaquer les réserves de foins stockées dans leur pré… il va falloir les faire changer de pré et bien entendu, Jason, la personne en charge du troupeau est en déplacement ce samedi après-midi. Impeccable ! On ne se laisse pas abattre. Marie et Rhondda continue la mise en bouteille pendant que Tony et moi tentons de faire transiter le troupeau d’un pré à un autre. Ca tombe bien, ni Tony, ni moi n’avons fait ça de notre vie. Finalement au bout d’une bonne heure, après avoir déplacé le troupeau à travers 3 des 6 prés de la ferme et déroulé une meule de foin à la main (je suis pas expert, mais je crois pas que ce soit prévu pour…) avec Tony pour attirer les bêtes, on arrive à déplacer tout ce beau monde dans le pré souhaité. Ouf ! C’était pas dans le programme, mais c’était bien marrant!

Et ça bouchonne !
Et ça bouchonne !
Première bouteille !
Première bouteille !

Il est temps maintenant de retrouver ces dames à la cidrerie. Il semblerait qu’elles n’ont pas chômé. Nous avons maintenant du boulot pour stocker toute le cidre mis en bouteille. A la fin de la journée nous aurons lavé, rempli et bouchonnées 275 bouteilles de cidre (soit un peu plus de 200 litres). Rhondda est contente, ça doit être une belle perf’!

Une partie du boulot de la journée !
Une partie du boulot de la journée !

On fini notre première journée bien harassé. Le soir nous partageons le dîner avec Rhondda et un couple d’amis allemands qui vivent à quelques kilomètres de là. Soirée bien arrosée, c’est l’occasion de boire un peu plus de son cidre. Ca tombe bien il est excellent !

Dimanche, jour de presse

Comme on a bien bossé la veille, Rhondda nous donne rendez-vous le dimanche matin à 10h pour presser les premières récoltes de l’année. On retrouve Rhondda à l’heure prévue, mais Rhondda a un peu de boulot et doit répondre à quelques mails pour son cabinet d’avocat avant de pouvoir attaquer la journée. Nous arrivons un peu avant midi à la cidrerie, mais ça n’a pas l’air de stresser la patronne plus que ça. C’est cool. Pour le pressage, il y a un peu de boulot, d’autant plus que Rhondda fait tout à la main pour produire son cidre. C’est donc parti pour quelques de heures de lavage des pommes, sélection des meilleures pommes et découpage des parties abimées sur les autres restantes. Le tout au couteau… c’est long mais on commence à comprendre pourquoi son cidre est si bon !

AVANT le pressage
AVANT le pressage

Quatre heures plus tard, le plus gros du travail est fait les pommes ont été lavées, triées et hachées. Il ne reste plus qu’à presser le tout. L’affaire d’une petite heure selon Rhondda. Effectivement, une fois les pommes hachées mises dans la presse, il semblerait que cela aille plutôt vite. En revanche, on a peut-être nous même été un peu trop vite dans la manip’. Alors que la presse est en marche, on demande à Rhondda, s’il est bien normal que le couvercle de la presse commence à se lever… « Comment ça le couvercle commence à se lever ? Qu’est ce que tu racontes ? »… à peine le temps de regarder tout ça de plus près que tout à coup un énorme bruit se fait entendre, BOUDOUM !!! La membrane contenant l’eau qui fait pression sur les pommes sort de son logement faisant voler le couvercle de la presse et les pommes hachés à travers la pièce. On avait mal scellé la presse… Heureusement plus de peur que de mal, mais ça aurait pu un peu plus mal tourné si quelqu’un avait tenté de réceptionner le couvercle en fonte avec les dents…

APRES le pressage
APRES le pressage

Au pressage qui devait durer une petite heure viennent donc s’ajouter 2-3 heures de nettoyage de la cidrerie et de réparation de la presse. On commence à fatiguer un peu, mais on garde la pêche… Un petit coup de jet d’eau. Un petit coup de torchon. Un petit coup de clé à molette. Et hop ! Ni vu, ni connu, il est 19h30, la cidrerie est nettoyée, la presse est réparée et nous avons pressé un peu plus de 150 litres de cidre. Tout est bien qui fini bien, même si on se serait bien passé de l’incident de la presse. Après une rude journée, on mange rapidos avec Rhondda et on file se coucher.

Lundi, c’est repos

Rhondda est très contente du boulot accompli ces deux derniers jours. Ce sera donc repos pour le lundi. Jason, la personne en charge du troupeau de vaches de Rhondda, nous a convié à venir voir son « petit » troupeau à lui. Il possède 400 vaches laitières. On assiste à la traite des bêtes sur son tourniquet géant. 45 minutes pour traire 400 vaches. Lui aussi il envoie le pâté !!! Anicet, j’ai pris tout plein de photo de te montrerais ça. Je lui ai aussi parlé de tes robots de traite (j’étais tout fier et lui impressionné, Ahah !).

Le tourniquet magique de Jason
Le tourniquet magique de Jason

La visite de la ferme de Jason fini tranquillement un super week-end. Nous sommes très contents de notre premier WWOOFing, nous sommes très bien tombés. Rhondda est elle aussi très contente. Nous étions ses premiers WWOOFers ! On s’est vraiment bien entendu. Le soir, nous partons pour Melbourne où nous nous poserons pour les deux prochaines semaines (ouf!). Après Melbourne, nous prévoyons de remonter vers Sydney en faisant d’autre WWOOFing. Si l’occasion se présente nous ferons en sorte de passer par chez Rhondda pour lui redonner un coup de main pendant un weekend.

6 comments on “1er WWOOFing à Robertson

  1. Excellent!! Merci de nous faire partager tout ça!
    Pour infos, le tourniquet géant, ça doit s’appeler un « roto », d’où une traite rotative !! Bonne continuation à vous, bonne route et on va continuer à voyager avec vous, bises, à+

  2. Quel talent mes chers soeur et beau frère , c’est comme un bon roman votre blog, on a envie de connaître la suite ! Et on a aussi envie d’être avec vous ! Marie il semble que tu aies pris quelques couleurs…
    Je vous fais de gros bisous

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